ORLMAG 27 - Les kystes médians congénitaux - Pr P. Froehlich |
Principalement il s'agit de kyste du tractus thyréoglosse.L’orateur rapporte un cas d’un garçon de 8 ans opéré à plusieurs reprises par voie endoscopique d’un kyste étiqueté de la base de langue.
Il est alors opéré selon la technique de Sistrunk, obéissant à des règles bien définies, technique associée à une voie endoscopique. Il a récidivé 6 mois plus tard avec la même localisation.
Il est de nouveau opéré en menant une exérèse plus large sans repérer de tractus avec ouverture du pharynx et pose de sonde nasogastrique. Il rechute à nouveau 18 mois plus tard avec des adhérences pharyngées. Il vit toujours à l’âge de 17 ans avec un kyste basilingual traité par sclérothérapie de façon itérative. Il précise le caractère déterminant engendré par la qualité de la première intervention chirurgicale. L’échographie va déterminer la situation de la glande thyroïde, situer le kyste par rapport à l’os hyoïde, confirmer le diagnostic en éliminant un kyste dermoïde. L’intervention doit obéir aux règles établies par Sistrunk en 1920, en suivant le trajet du kyste et en réséquant le corps de l’os hyoïde et en suivant le trajet du tractus dans la base de langue. Il préfère une intubation nasotrachéale afin de pouvoir accéder avec le doigt à la base de langue pour contrôler la situation de la muqueuse et du foramen caecum afin d’orienter au mieux la dissection. Il vaut mieux prendre le parti d’une exérèse large initiale que de prendre le risque d’une récidive dont la reprise ne peut être assurée de succès. Les facteurs de risque de rechute, outre la qualité de l’exérèse, sont : - Une surinfection du kyste qui rend la dissection et la qualité de l’exérèse plus difficile. - L’âge, les enfants de moins de 2 ans ont plus de risque de connaître une rechute, - Le caractère multiple des localisations kystiques. |